LA FRANCE PITTORESQUE
16 septembre 1701 : mort de
Jacques II, roi d’Angleterre, à Saint-Germain
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Publié le jeudi 13 septembre 2012, par Redaction
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Jacques II, roi d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, né à Londres en 1633, de l’infortuné Charles Ier et de Henriette de France, succéda, l’an 1685, à son frère Charles II, mort sans enfants. Il perdit sur le trône la grande réputation qu’il s’était acquise, n’étant que duc d’York, et on lui appliqua ces paroles de Tacite : Dignus imperio, nisi imperasset, c’est-à-dire qu’il parut digne du trône tant qu’il ne régna pas.

Son attachement et son zèle indiscret pour la religion catholique, lui aliénèrent l’esprit de la nation. Guillaume de Nassau, prince d’Orange, stathouder de Hollande, et gendre de Jacques II, appelé par les Anglais pour régner à sa place, vint détrôner son beau-père en 1688 ; l’infortuné monarque, après s’être vu chassé de sa maison, arrêté prisonnier à Rochester, insulté par la populace, profita enfin de la liberté qu’on lui laissa d’abandonner son royaume, pour venir chercher un asile en France.

Il alla descendre, avec toute sa famille, au château de Saint-Germain, où il fut reçu avec la plus grande magnificence par Louis XIV, qui, la même année, lui donna une flotte et une armée pour aller reconquérir ses Etats. Jacques II passa en Irlande, où milord Tyrconel maintenait encore l’autorité légitime ; mais la perte de la bataille de la Boyne l’obligea de repasser en France.

Après d’autres tentatives infructueuses pour remonter sur le trône, il passa le reste de ses jours à Saint-Germain, où il vécut des bienfaits de Louis XIV, et d’une pension de soixante-dix mille livres qu’il eut la faiblesse de recevoir en secret de sa fille Marie, par laquelle il avait été détrôné.

Jacques II avait peu de génie pour les affaires. On disait de lui, en le comparant à son frère : « Charles pourrait tout voir, s’il le voulait, et Jacques voudrait tout voir, s’il le pouvait. »

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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