LA FRANCE PITTORESQUE
28 août 1645 : mort du publiciste Hugo Grotius
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Publié le lundi 27 août 2012, par Redaction
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Ce savant et sage Hollandais, qui posa les fondations du droit international, fut ami du fameux Barnevelt, et favorable, comme lui, au parti des arminiens, parce que c’était le plus modéré ; il fut enveloppé dans la disgrâce de Barnevelt.

Hugo Grotius

Hugo Grotius

Celui-ci eut la tête tranchée, et par le même arrêt, Grotius fut condamné à une prison perpétuelle, et en conséquence, enfermé dans le château de Louvestein, d’où il se sauva par l’adresse de sa femme qui, sous prétexte de lui envoyer des livres, lui fit parvenir un grand coffre, dans lequel on l’emporta hors de sa prison.

Il vint en France, où il composa son fameux traité de la Guerre et de la Paix ; mais comme il ne flattait pas le cardinal de Richelieu, il en fut négligé ; il éprouva même des dégoûts qui l’obligèrent de quitter la France ; il y revint avec le caractère d’ambassadeur, que lui donna la reine de Suède, Christine.

C’est un problème parmi les savants, si Grotius est mort protestant ou catholique ; mais on trouve dans le Menagiana, que la nouvelle de sa mort étant arrivée à Paris, le P. Pelau dit la messe pour lui. Outre le traité De jure belli et pacis, traduit par Barbeyrac, on a de Grotius un traité presque aussi connu de la vérité de la Religion chrétienne, traduit par l’abbé Goujet, et que Saint-Evremond appelle le Vade mecum des chrétiens. On estime aussi son Histoire latine de la république hollandaise, depuis la mort de Philippe II jusqu’en 1609.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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