LA FRANCE PITTORESQUE
25 août 1822 : mort de l’astronome
et musicien William Herschel
qui découvrit la planète Uranus
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Publié le vendredi 24 août 2012, par Redaction
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Ce célèbre astronome, né le 15 novembre 1738 à Hanovre, était le second de quatre fils, dont le père professait la musique. Avec les élémens de cet art, Herschel apprit la langue française et effleura la philosophie. A l’âge de quinze ans, la nécessité le força d’entrer comme hautbois dans un régiment des gardes hanovriennes, qu’il suivit en Angleterre. Dégoûté des habitudes militaires, il passa quelques années à donner des leçons de musique dans les principales villes du Yorkshire, étudiant l’anglais, l’italien, en même temps que le latin et le grec, et s’instruisant aussi dans l’harmonie. Telle fut la transition qui le conduisit aux diverses branches des sciences mathématiques.

Herschel fit un voyage en Italie, et un Français, nommé Langlé, qui l’avait connu à Naples, le retrouva à Gênes, fort embarrassé de se procurer le moyen de retourner en Angleterre, où l’on venait de lui décerner un prix. Par l’entremise de cet homme, directeur du concert des nobles, Herschel en obtint la salle, et y exécuta seul un quatuor, à l’aide d’une harpe et de deux cors qu’il s’était fait attacher aux épaules. La singularité du spectacle attira beaucoup de monde, et procura au virtuose l’argent nécessaire pour payer son passage.

Vers 1766, nommé organiste de la chapelle octogone de Bath, Herschel vit s’augmenter le nombre de ses élèves, et sa position s’améliorer. Il n’en profita que pour étendre ses études scientifiques, et arriver par degrés à la grande découverte qui doit immortaliser son nom. Herschel découvre une planète qui reçoit le nom d’Uranus. Alors George III prit le nouvel astronome sous sa protection spéciale. Herschel quitta Bath, et vint se fixer à Slough, près de Windsor, dans une maison que le roi lui avait concédée.

C’est là qu’il entreprit la construction d’un télescope de quarante pieds, commencé en 1784 et terminé en 1787. Mais cet énorme instrument ne répondit qu’imparfaitement aux espérances du constructeur. Dans un mémoire sur le pouvoir des télescopes, communiqué plus tard à la Société royale de Londres, Herschel déclare que la plus grande dimension véritablement utile des télescopes n’excède pas la limite de vingt à vingt-six pieds. En 1802 il présenta à la même société un catalogue de cinq cents nouvelles étoiles et planètes nébuleuses ou groupes d’étoiles, découvertes par lui. En 1783 il avait annoncé l’existence d’une montagne volcanique dans la lune, et quatre ans après, celle de deux volcans dans le même astre, qui paraissaient en état d’éruption.

Les services qu’il rendit à l’astronomie ne furent pas circonscrits dans le champ de l’observation céleste ; sur la demande de plusieurs souverains, il construisit, pour les observatoires de leurs Etats, des télescopes de grande dimension, destinés aux astronomes du continent.

Herschel avait une sœur, Caroline, plus jeune que lui de douze années et qui l’aida dans ses doctes travaux. Il mourut à quatre-vingt-deux ans, sans avoir cessé de s’occuper d’astronomie. Il était président de la Société royale astronomique, et membre de l’Institut de France.

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