LA FRANCE PITTORESQUE
25 août 1776 : mort du
philosophe David Hume
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Publié le vendredi 24 août 2012, par Redaction
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David Hume était né le 26 avril 1711 à Edimbourg. Destiné au barreau, il abandonna cette carrière parce qu’il n’avait aucun talent pour la parole. Ses vastes connaissances et son caractère aimable lui valurent d’abord une place de secrétaire d’ambassade à Turin, ensuite un emploi dans le ministère. Il écrivit beaucoup sur la philosophie, mais ses ouvrages dans ce genre, quoique fort accueillis quand ils parurent, ne présentent aucune découverte importante, et n’ont le plus souvent pour but que de saper les fondements de la religion chrétienne.

Le plus beau titre que cet écrivain ait à l’estime de la postérité, est son histoire d’Angleterre. Il y règne un ton d’impartialité et de modération qui inspire la confiance ; et quoique plusieurs réflexions détournées, quelques faits présentés d’une certaine manière, annoncent un but que l’auteur n’a pas voulu avouer, cet ouvrage peut être utile, si l’on veut le lire avec attention. Les gens de goût pourraient y désirer plus de rapidité, plus d’intérêt, plus de chaleur ; mais ces avantages qui donnent tant d’attraits aux productions historiques des anciens, ne se trouvent que rarement dans les historiens modernes.

On connaît les relations que le philosophe anglais eut avec Jean-Jacques Rousseau : d’abord amis intimes, ils devinrent bientôt ennemis irréconciliables ; il paraît que dans la dispute scandaleuse qui résulta de leur brouillerie, les plus grands torts furent du côté de Rousseau.

Hume, à l’âge de soixante-quatre ans, fut attaqué d’une maladie qui le conduisit lentement au tombeau : il montra beaucoup de courage dans ses souffrances ; son humeur douce et gaie ne parut point s’altérer. Le docteur Dundas, son médecin, lui dit un jour : « Je vais instruire le colonel Edmondston que je vous ai laissé beaucoup mieux. — Docteur, lui répondit Hum , vous feriez mieux de lui dire que je m’en vais aussi vite que mes ennemis, si j’en ai, peuvent l’attendre, et aussi doucement que mes meilleurs amis peuvent le désirer.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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