LA FRANCE PITTORESQUE
10 août 70 : incendie
du temple de Jérusalem
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Publié le jeudi 9 août 2012, par Redaction
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Ce temple, un des plus beaux ayant été détruit et relevé plusieurs fois, et auquel les Juifs semblaient attacher leurs destinées, fut enfin brûlé pour la dernière fois par les Romains, pendant le siège de Jérusalem, par Titus.

Le contour de ce vaste édifice, la hauteur et l’épaisseur de ses murailles, en faisaient une des plus fortes défenses de la ville, et Titus se disposait à y donner un assaut général, lorsque dans la matinée du 10 août 70, jour fixé pour l’assaut, un soldat romain s’étant fait soulever contre le mur par un de ses compagnons, jeta un gros tison enflammé dans un des appartements qui entouraient le sanctuaire ; le feu prit aussitôt à cette pièce, et se communiquant rapidement aux autres, il consuma le temple entier.

Ce désastre arriva au même mois et au même jour que Nabuchodonosor avait fait brûler le temple de Salomon. Titus, averti de l’incendie, accourut pour le faire éteindre ; mais la confusion était si grande, qu’il ne put se faire obéir, ni même se faire entendre ; les Romains ne songeaient qu’à massacrer les juifs et à augmenter l’embrasement. Ce prince étant entré dans le lieu dit le saint des saints, sauva le chandelier d’or, la table des pains de proposition et l’autel des parfums ; le reste fut la proie du pillage ou des flammes.

Les juifs se défendirent encore près d’un mois dans la ville haute, tandis que les Romains ravageaient la ville basse. Ils furent enfin obligés de se rendre, le 7 septembre suivant.

Titus occupa ses soldats à démolir ce qui restait du temple, jusque dans les fondements, accomplissant ainsi, sans le.savoir, la prédiction de Jésus-Christ, qu’il ne resterait pas pierre sur pierre de ce superbe édifice. Il donna le même ordre pour toute la ville, ne réservant que trois tours, pour apprendre à la postérité l’endroit où était autrefois située Jérusalem.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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