LA FRANCE PITTORESQUE
7 août 1782 : mort du chimiste
André-Sigismond Marggraf
()
Publié le mardi 7 août 2012, par Redaction
Imprimer cet article

André-Sigismond Marggraf, célèbre chimiste, naquit à Berlin le 3 mars 1709. Il commença par étudier la pharmacie, puis se rendit à Halle, où il suivit les cours du grand Hoffmann. Dans le même temps, il s’adonnait aux travaux de la métallurgie. Au retour d’un voyage dans le Harz, il se chargea de diriger l’officine de son père, et consacra tous ses momens de loisir à des expériences de chimie.

André-Sigismond Marggraf

André-Sigismond Marggraf

Cette science venait d’être créée par le génie de Stahl, lorsqu’il forma le projet d’y employer sa vie entière, et la noble émulation qu’excitèrent en lui les travaux de Kronstedt, de Wallerius et de Gellert, le conduisit aux découvertes précieuses, dont il eut la gloire d’enrichir cette science.

On lui doit d’importantes recherches sur le phosphore, et il a donné un moyen facile pour obtenir ce corps au moyen du chlorure de plomb. Ce fut lui qui, le premier, en démontra l’existence dans les végétaux, et parvint à le combiner avec l’arsenic, le zinc et le platine. Il apprit à distinguer la magnésie des autres terres avec lesquelles on la confondait, détermina les caractères qui lui sont propres, et fit connaître l’alumine pure, que personne encore n’avait obtenue. Avant lui, on confondait souvent ensemble la potasse et la soude, et le sulfate de baryte n’avait pu être décomposé.

On doit citer aussi ses recherches sur l’étain, sur le platine et sur le zinc, mais surtout celles qu’il fit dans le dessein de retirer un véritable sucre de diverses plantes indigènes, et d’après lesquelles il constata que la betterave en peut fournir des quantités notables. Malheureusement cette belle découverte, qui a pris depuis de si heureux développements, demeura stérile entre ses mains.

Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

Imprimer cet article

LA FRANCE PITTORESQUE