LA FRANCE PITTORESQUE
6 août 1828 : traité relatif
à l’évacuation de la Morée
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Publié le samedi 4 août 2012, par Redaction
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Tandis qu’une expédition française mettait à la voile pour consommer l’affranchissement d’un pays, qui avait acheté la liberté par sept années de guerre, un traité se concluait à Alexandrie entre le vice-roi d’Egypte et l’amiral anglais Codrington. Dans un premier article, Méhémet-Ali-Pacha s’engageait à rendre la liberté aux Grecs envoyés en Egypte après le combat de Navarin. Cette clause avait été la plus difficile à obtenir.

Dans les autres paragraphes, le pacha s’obligeait à envoyer prendre ses troupes à Navarin, et à les laisser escorter par les vaisseaux alliés jusqu’en vue d’Alexandrie ; enfin il lui était défendu d’emmener avec lui aucun Grec de l’un ou de l’autre sexe, sans leur consentement. Il lui était accordé la faculté de laisser une garnison dans les places fortes de Patras, Castel-Tornèse, Modon, Coronet Navarin.

Mais l’ensemble de ces troupes ne pouvait monter à plus de douze cents hommes. Il y a déjà deux ans que cet important traité fut ratifié, et le sort de la Grèce est encore incertain. Les Hellènes combattaient pour conquérir la liberté, on leur cherche un maître ; on croit l’avoir trouvé : au moment de prendre possession de son trône, il abdique. Cette détermination prouverait seule qu’il en était digne, si on pouvait la croire dégagée de tout sentiment d’intérêt personnel.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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