LA FRANCE PITTORESQUE
La Veules, le plus petit
fleuve de France à vélo
(Source : Paris Normandie)
Publié le mercredi 1er août 2012, par Redaction
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Veules-les-Roses. Histoire, patrimoine, faune et flore, plage..., le circuit du plus petit fleuve de France, la Veules, reste passionnant, charmant, permet de s’échapper et de repartir requinqué
 

Soyons honnête. A vélo, la virée ressemble plus à une promenade tranquille, avec tout de même quelques petites montées et descentes aussi sèches que courtes. A Veules-les-Roses, le circuit du plus petit fleuve de France s’arpente sans encombre, à condition toutefois d’être matinal. Sans quoi, vous risquez de croiser trop de piétons.

Se perdre est conseillé, au bout, il y a toujours la mer
Le départ se fait au pied de la falaise. Petit tour circulaire vers la mer, en devisant le bleu du ciel (pour de vrai) histoire de se dire qu’au bout de la boucle, la mer sera toujours là, version été (pour de vrai). Tout de suite, il faut se hisser pour redescendre rapidement vers la place du marché, rebaptisée place des Ecossais le jour de la Libération. Les habitations, rehaussées largement de briques, de silex, sont plutôt bien entretenues. Mais c’est la salle Anaïs Aubert qui attire l’œil. Une salle de cinéma qui aligne quatre ou cinq films, en alternance. Un bon point pour la cité.

La Veules

La Veules

Quelques maisons fort bien fleuries plus loin, le circuit évoque les tisserands par le biais de magnifiques chaumières. L’atmosphère humide, de faibles écarts de températures ont contribué à la régularité et à la finesse du fil de coton sorti de ces belles bâtisses de Veules. Jusqu’en 1847, quand les métiers à tisser mécanique ont commencé à se faire entendre. Un coup d’œil sur la chapelle en grès édifiée en 1162 - dernier vestige du couvent fondé par les Pénitents du Tiers Ordre de Saint-François d’Assise -, et il faut (un peu) forcer sur les pédales pour rejoindre la cressonnière, lieu incontournable de Veules-les-Roses. Pas de chance, c’est l’été et le cresson est maigrichon.

C’est à partir de fin juillet que les semis ou bouturages sont effectués, pour s’achever en mars. Il faut 6 à 8 semaines pour que les bottes (ou chignons) soient formées, prêtes pour la consommation. Pour l’heure, aux sources de la Veules, même un peu vides, les lieux conservent leur magie. Avec des canards colverts à observer, à moins de dénicher (avec un peu de patience) une poule d’eau. Les abords de la cressonnière alternent avancées, recoins pour déboucher sur de nouveaux points de vue, et forcément admirer l’un des onze moulins de la boucle.

Redescendre vers un des plus beaux endroits du circuit, l’abreuvoir. Jadis, le gué était la seule entrée de Veules, et les animaux venaient s’y désaltérer. On s’y attarde sans se faire prier tellement les chaumières sont belles, et les truites pas farouches du tout. Cela dit, les lieux constituent des frayères pour la Fario. Interdiction de pêcher par conséquent. Même considération de l’autre côté de la rue principale de Veules, où le Moulin Anquetil en impose, tourne allègrement.

Incendiée lors de la bataille de Veules en juin 1940, sa roue se joue du temps. La suite, superbe, est faite d’un sentier qui alterne montées, descentes, angles droits, passages entre les arbres, le tout rythmé toujours par les moulins : celui des Aïeux, des Tourelles, du Marché, de la Mer… Les habitations embrassent constamment le plus petit fleuve de France. Il est vrai qu’avec des Pucheux (récipients), on puisait autrefois l’eau dans ce fleuve. La Veules, justement, débouche sur la mer. La voilà de nouveau, toujours bleue et charmeuse.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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