LA FRANCE PITTORESQUE
2 août 1640 : naissance
du graveur Girard Audran
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Publié le mercredi 1er août 2012, par Redaction
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Dans l’art de traduire l’idiome de la peinture en un langage moins énergique, moins brillant, mais plus facile, plus populaire, Girard Audran mérita l’une des premières places : il devint l’une des gloires du siècle de Louis XIV, en propageant dans toute l’Europe la splendeur dont l’école française jouissait sous ce monarque. Ami de Lebrun, il reproduisit à l’aide du burin les plus belles compositions de ce peintre célèbre ; tous deux ils demeurent inséparables et passeront ensemble à la plus lointaine postérité.

On a trouvé même que, dans plusieurs productions, et notamment dans la suite des batailles d’Alexandre, qu’Audran fut chargé de graver pour le roi, le graveur l’emportait en correction sur le peintre. Une multitude d’autres ouvrages, parmi lesquels on distingue un Recueil des proportions du corps humain, la Femme adultère, le Pyrrhus, le Coriolan, etc., mirent le sceau à la renommée de l’habile artiste. En 1681, l’Académie de peinture, qui l’avait déjà reçu dans son sein, le nomma l’un de ses conseillers. Audran termina sa carrière à Paris, dans le cours de l’année 1703.

A l’âge de vingt-six ans, il avait fait le voyage de Rome, et avait passé trois années dans cette ville, livré aux études les plus sévères. Ce fut Colbert qui le-rappela d’Italie, et lui procura une pension et un logement aux Gobelins. D’après le témoignage de ses biographes, Audran ne fut pas moins regretté pour ses qualités aimables et douces que pour la supériorité de ses talents.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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