LA FRANCE PITTORESQUE
21 juillet 1688 : mort de
James Butler, duc d’Ormonde
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Publié le jeudi 19 juillet 2012, par Redaction
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« C’était, dit un biographe, un homme d’État distingué, un excellent administrateur et un général habile. Il joignait à une physionomie imposante et à un caractère conciliant, une grande éloquence et une instruction fort variée, qui lui permettait de traiter tous les sujets avec une égale facilité. Ce que l’on ne saurait trop admirer en lui, c’est qu’il unissait à tant de qualités une rare modestie.

« Fermement attaché à la constitution d’Angleterre, il n’en conserva pas moins à Charles Ier et à ses fils la fidélité qu’il leur devait : il sacrifia sa fortune et hasarda sa vie pour la défense de leur cause ; mais il eut aussi le courage de leur résister et de leur donner des conseils sévères toutes les fois qu’ils parurent agir contre les institutions de leur pays. »

Né à Londres le 19 octobre 1610, à l’âge de soixante ans il faillit périt victime d’un complot tramé par le colonel Blood, et suivant le bruit public, à l’instigation de Buckingham ; demeuré pendant sept années sans emploi et dans une disgrâce complète, il n’en paraissait pas avec moins de régularité à la cour, où sa présence était un reproche vivant d’ingratitude. Malgré sa légèreté, Charles II montrait quelque embarras à l’aspect du vénérable vieillard ; aussi Buckingham lui dit-il un jour : « Est-ce vous, Sire, ou le duc d’Ormonde, qui êtes mal à la cour ? à en juger par le maintien du duc, on croirait que c’est Votre Majesté. »

Enfin, dans le cours de l’année 1676, d’Ormonde reçut la visite du roi, qui venait lui restituer la vice-royauté d’Irlande : à l’avènement de Jacques II, Talbot, son ennemi mortel, le remplaça. Il mourut à Kingston-Hall, dans le comté de Dorset, et fut enterré à l’abbaye de Westminster.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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