LA FRANCE PITTORESQUE
15 juillet 1656 : mort du médecin
Marc-Aurèle Séverin
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Publié le samedi 14 juillet 2012, par Redaction
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Marc-Aurèle Séverin, de Tarsia, en Calabre, vint au monde en 1580. Il remplit à Naples la chaire d’anatomie et de médecine avec éclat pendant un grand nombre d’années. A une connaissance approfondie de l’anatomie et de la chirurgie, il joignait un savoir étendu en botanique, et passait pour un des plus habiles praticiens du siècle.

Il fut le principal restaurateur de la chirurgie, qu’il tira de l’état d’enfance où elle languissait, en Italie surtout, et ramena aux principes sévères et raisonnés des Grecs. Entre ses mains l’art chirurgical reprit une assurance qu’il avait perdue depuis longtemps. Il remit en honneur l’instrument tranchant et le feu, que la timidité et la mollesse des Arabes avaient fait abandonner presque entièrement ; et malgré d’assez nombreuses erreurs théoriques, ses préceptes pratiques sont encore suivis aujourd’hui, pour la plupart.

Il abusa sans doute de l’adustion ; mais ce défaut lui est commun avec presque tous les restaurateurs d’anciennes méthodes ou inventeurs de procédés nouveaux : le temps seul peut réduire à leur juste valeur des assertions vraies quant au fond, mais dont l’enthousiasme ne manque jamais de faire une application forcée. Son meilleur ouvrage est le premier Traité spécial qui ait paru sur l’histoire des abcès. On peut le considérer comme un véritable chef-d’œuvre.

Son Traité d’anatomie comparée est grossier, écrit dans le style impur, barbare et scolastique du seizième siècle ; mais on y trouve déjà des généralités fort précieuses. Séverin insista, entre autres, d’une manière remarquable, sur le plan, commun que la nature semble avoir suivi dans les différentes formes qu’elle a données aux diverses espèces, surtout parmi les animaux vertébrés.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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