LA FRANCE PITTORESQUE
13 juillet 1762 : mort de l’astronome
James Bradley
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Publié le mercredi 11 juillet 2012, par Redaction
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Bradley a été surnommé par un juge compétent, Biot, le modèle des astronomes. Né en mars 1693 à Shereborne, il vécut uniquement dévoué à la science. Son histoire n’offre donc d’autres événements que ses découvertes : deux surtout lui assurent l’immortalité, celle de l’aberration des étoiles fixes et de la nutation de l’axe de la terre.

Laplace les décrit l’une et l’autre dans sa belle Exposition du système du monde. Suivant lui, l’artiste qui exécuta l’instrument à l’aide duquel Bradley reconnut l’aberration des étoiles, mérite de partager sa gloire : cet artiste était Graham, fameux horloger anglais. Bradley remplaça Halley dans la placé d’astronome royal à l’observatoire de Greenwich. Ses Mémoires et ses Observations ne sont pas les seules choses dont il ait enrichi l’astronomie. Modeste et laborieux, il communiquait généreusement les résultats de ses recherches.

Ainsi se sont répandues, sans qu’il les ait jamais publiées, sa méthode pour calculer les éléments d’une comète par trois observations, et sa nouvelle règle pour le calcul des réfractions. Le même désintéressement présidait au reste de sa conduite : il avait résigné deux bénéfices, et en refusa un autre, parce qu’occupé d’observations astronomiques, il ne trouvait pas de loisir pour d’autre emploi. La munificence royale l’en récompensa par une pension de deux cent cinquante livres sterling. Peu de temps après, Bradley fut admis au conseil de la Société royale de Londres, et toutes les académies de l’Europe voulurent le compter au nombre de leurs membres.

Toujours plus laborieux, à mesure qu’il devenait plus illustre, il abrégea ses jours par l’excès de son zèle scientifique. Quoiqu’il parlât bien, il était naturellement silencieux ; sa défiance de lui-même allait au point qu’il n’aimait guère plus à écrire qu’à parler.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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