LA FRANCE PITTORESQUE
10 juillet 1559 : mort du roi Henri II, blessé mortellement dans un tournoi dix jours auparavant
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Publié le mardi 10 juillet 2012, par Redaction
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« On a remarqué (dit le président Hénault) que ce règne commença et finit par un combat singulier, à la vérité d’un genre différent ; le premier fut celui de Jarnac et de la Châtaigneraie, où celui-ci, qui était favori du roi, perdit la vie ; le second, fut le malheureux tournoi où le roi fut blessé à mort par Montgommery. »

Henri II était âgé de 29 ans, lorsqu’il succéda, en 1547, François Ier, son père. Ce prince avait une force et une adresse merveilleuses pour les exercices du corps ; il était doué pareillement d’excellentes qualités de cœur et d’esprit. Il était doux, humain, équitable ; mais ses favoris, ou plutôt ses maîtres, le rendirent cruel. Il donna, ou plutôt tes Guise lui dictèrent le sanguinaire édit qui condamnait tous les hérétiques à mort, et portait des peines sévères contre tous les juges qui, par humanité, oseraient s’écarter de la rigueur de l’ordonnance. Cinq conseillers au parlement perdirent leur liberté pour avoir voulu la rendre à un luthérien.

Ce fut sous son règne que les trois villes importantes de Metz, Toul et Verdun, furent réunies à la France, par le traité de Cateau-Cambrésis. On lit dans l’Art de vérifier les dates, « que sous le règne de Henri II, l’évêque de Paris, autorisé par une bulle de Jules III, ayant voulu permettre l’usage des œufs en carême, le parlement s’en scandalisa , et sur le réquisitoire des gens du roi, empêcha l’exécution de la bulle du pape et du mandement de l’évêque. »

Ce fut Henri II qui se réserva le privilège exclusif de la vente du sel, qu’il mit en ferme. Il est le premier roi qui ait honoré les maréchaux de France du titre de cousin. Ce fut sous son règne, que les protestants commencèrent à avoir des églises en France ; la première fut établie à Paris.

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