LA FRANCE PITTORESQUE
1er juillet 1810 : abdication de
Louis Bonaparte, roi de Hollande
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Publié le samedi 30 juin 2012, par Redaction
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En plaçant la couronne de Hollande sur la tête de son frère, Napoléon lui avait recommandé d’être toujours Français : le nouveau roi ne se souvint pas de cette clause, et embrassa naïvement les intérêts commerciaux du peuple commis à sa garde. L’erreur de Louis Bonaparte fut de prendre une lieutenance pour une royauté. Devenu Hollandais, il ne rêvait que le bonheur et l’indépendance de la Hollande. Aussi, quand les Anglais vinrent bombarder Flessingue, et tenter un débarquement en Zélande, les Hollandais repoussèrent-ils vivement leurs anciens ennemis, et accoururent-ils en foule sous les bannières de leur monarque.

En reconnaissance du service que son frère lui avait rendu en cette occasion, Napoléon commence à le dépouiller de ses Etats. Le 24 janvier 1810, ses ports sont déclarés suspects. Le 16 mars, le Brabant, la Zélande, et une partie de la Gueldre lui sont enlevés, et prennent le nom de départements des Bouches-du-Rhin et des Boucbes-de-l’Escaut. Une armée de dix-huit mille hommes, dont douze mille Français, se dispose à occuper la Hollande. Louis Bonaparte résiste encore par zèle pour son peuple : enfin, il abdique en faveur de son fils. C’est alors qu’il reconnaît à quelles conditions il tenait la couronne : son abdication même est rejetée, et son royaume incorporé à la France. Comme ses anciennes rivales, Venise et Gênes, la Hollande se trouve momentanément réduite à l’état de province.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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