LA FRANCE PITTORESQUE
29 juin 1744 : mort du compositeur
André Campra à Versailles
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Publié le vendredi 29 juin 2012, par Redaction
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Né à Aix en Provence le 3 décembre 1660, il reçut des leçons de musique de Guillaume Poitevin, prêtre et bénéficier de l’église métropolitaine Saint-Sauveur de la même ville. Après avoir terminé ses études musicales, Campra fut appelé à Toulon, en 1679, pour y remplir la place de maître de musique de la cathédrale, quoiqu’il n’eût pas encore atteint sa vingtième année.

André Campra

André Campra

En 1681, on le nomma maître de chapelle à Arles ; il y resta deux ans et se rendit ensuite à Toulouse, où il remplit les mêmes fonctions à la cathédrale, depuis 1685 jusqu’en 1694. Ce fut dans cette année qu‘il vint à Paris (et non en 1685, comme il est dit dans le deuxième supplément du Parnasse français). On lui confia d’abord les places de maître de musique de l’église du collège des Jésuites et de leur maison professe, devenues vacantes par la démission de Charpentier, qui passait à la Sainte Chapelle de Paris. Peu de temps après il fut nommé maître de la musique de Notre-Dame, ce qui l’obligea à donner ses deux premiers opéras sous le nom de son frère — celui-ci, nommé Joseph, était basse de violon à l’Opéra depuis 1699. Il fut mis à la pension en 1727 et vivait encore à la mort d’André, en 1744.

En quittant cette maîtrise , il renonça à un bénéfice qu’il possédait dans l’église métropolitaine, et ce fut alors qu’il commença à donner des opéras sous son nom. Les succès brillants qu’il obtint par ces ouvrages le firent nommer maître de la chapelle du roi en 1722, et de plus, on lui confia la direction des pages de cette chapelle. Il mourut à Versailles , le 29 juin 1744, âgé de près de 84 ans.

Bien supérieur aux autres successeurs de Lulli, Campra entendait bien l’effet de la scène et savait donner une teinte dramatique à ses ouvrages. Sa musique n’a point le ton uniforme et languissant de celle de Colasse et de Destouches ; il y règne une certaine vivacité de rythme qui est d’un bon effet, et qui manquait souvent à la musique française de son temps. Sa musique fut la seule qui put se maintenir auprès de celle de Lulli, jusqu’au moment où Rameau devint le maître de la scène française.

Par un brevet daté du 15 décembre 1718, le roi avait accordé à Campra une pension de 500 livres, en considération de ses talents pour la musique dramatique, et dans le but de l’exciter à continuer ses travaux pour l’Académie royale de musique. Quatre ans après, c’est-à-dire en 1722, le prince de Conti nomma ce compositeur directeur de sa musique.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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