On ne saurait nier qu’il n’en soit presque toujours ainsi, du moins en apparence. Si l’on y regardait d’un peu plus près, on reconnaîtrait sans doute que les maladies ne viennent pas toujours nous surprendre aussi subitement qu’on le croit, et que quelques précautions intelligentes auraient pu nous préserver de leur invasion.
Quoi qu’il en soit, il faut avouer que le mal nous surprend presque toujours, et qu’on a beaucoup de peine à s’en débarrasser. Il en est ainsi de toutes nos infirmités, des affections physiques comme des affections morales ; mais pour celles-ci, on peut se permettre d’affirmer qu’il dépend presque toujours de nous de nous en préserver, si nous voulons faire usage de notre raison pour résister aux premières atteintes du mal.
Citons deux vers d’Ovide qui expriment parfaitement cette idée, et qui s’appliquent on ne peut mieux aux maladies de tous les genres et de tous les ordres :
Principiis obsta : sero medicina paratur, Cum mala per longas invaluere moras. |
(Combattez les premières atteintes du mal ; car les remèdes seraient sans force et sans effet, si vous laissiez au mal le temps de se fortifier).
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