C’est être avare et ne se résoudre que difficilement à payer
Cette locution proverbiale est surtout employée au figuré pour indiquer quelqu’un qui a de la peine à se dessaisir de son argent.
En voici l’origine : Desserre provient du verbe desserrer, que l’on disait autrefois en parlant de l’arbalète dont on lâchait la corde après l’avoir tendue plus ou moins fortement au moyen d’une détente.
Prenons comme exemple ces vers de Marot (XVIe siècle) :
C’estoit plaisir, car touchant la desserre, Ne doubtez pas qu’ilz semblent l’arbaleste Vieille et caduque, à desbender mal preste (apprêtée). |
Un homme dur à la desserre est donc celui qui se départit aussi difficilement de son argent que l’arbalétrier lâchait le trait qu’il devait lancer. Il se pourrait que cette locution proverbiale remontât au XIIe siècle. Nous avons une expression qui est synonyme de celle-ci, c’est : Dur à la détente.
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