LA FRANCE PITTORESQUE
C’est toujours la même chanson
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Publié le vendredi 28 octobre 2016, par Redaction
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Cette locution s’applique à l’importun qui a constamment les mêmes exigences et qui tient toujours le même langage. On dit aussi : C’est toujours la même antienne. Dans l’auteur latin Térence (Phorm. 3, 5, 10), nous trouvons ces mots : Cantilenam eamdem canit que nous avons reproduits littéralement. Erasme disait que rien n’était plus odieux que ce qui était toujours la même chose.

Le chanteur de complaintes

Le chanteur de complaintes

On a exprimé cette pensée dans toutes les langues et sur tous les tons. En allemand, on l’interprète de plusieurs manières : Immer das alte Lied singen, die alte Leier spielen, ce qui veut dire : Chanter toujours la vieille chanson, faire sonner la vieille lyre, ou bien : Immerzu ein Liedlin singen, uff einer Geigen liegen, ce qui signifie Chanter toujours la petite chanson, jouer sur la même corde, et encore : Das ist ein versungen und verklungen Lied, qui se traduit ainsi : C’est une chanson trop rebattue ou passée de mode. Les Italiens s’expriment ainsi : E sempre la solita canzone (ce qui est mot à mot la traduction de notre locution française), ou bien ainsi : Dire sempre la stessa cantilena, cantare la medesima antifona, ce qui signifie : Dire toujours la même cantilène, chanter toujours la même antienne.

Malheur au ménestrel qui, négligeant de varier son répertoire, répétait toujours la même chanson. Trois fois heureux, au contraire, celui qui savait dire la chanson nouvelle, celle qui piquait la curiosité et agrémentait l’oreille, celle enfin qu’on écoutait et qu’on chantait avec plaisir : Neue Liedlin singt Man gern, disent encore les Allemands, ce qui signifie : Nouveau chant plaît aux gens.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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