LA FRANCE PITTORESQUE
Ventre affamé
n’a pas d’oreilles
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Publié le lundi 26 décembre 2011, par Redaction
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Celui qui souffre de la faim est sourd aux conseils suggérés par la modération et la justice
 

La faim est pour tous les animaux ainsi que pour l’homme un besoin tellement impérieux qu’il faut la satisfaire à tout prix. Ce besoin est si fort qu’il absorbe et paralyse en quelque sorte toutes les facultés morales et physiques.

Aussi les Anciens avaient-ils nommé la faim une mauvaise conseillère, qualification que les Modernes lui ont conservée. Un auteur latin, Lucain, a dit : Nescit, plebes jejuana timere, ce qui veut dire : Un peuple affamé ne connaît pas la crainte. Les Turcs disent : La nourriture d’abord, les discours après. On peut faire un rapprochement entre ce proverbe et celui-ci : Nécessité n’a pas de loi.

La Fontaine, dans sa fable du Milan et du Rossignol (livre IX, fable 18), nous a démontré cette vérité dans sa moralité, tirée du latin : Venter auribus caret, que nous avons traduite littéralement.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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