LA FRANCE PITTORESQUE
Tout ce qui reluit
n’est pas or
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Publié le vendredi 6 octobre 2017, par Redaction
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Il ne faut pas se laisser prendre à l’éclat trompeur des choses
 

Ce proverbe peut s’appliquer à tout ce qui brille d’un faux éclat. Telle condition qui semble digne d’envie, ne le serait pas si l’on savait quels soucis ou quelles souffrances se trouvent cachés derrière des apparences brillantes.

Pour confirmer la justesse de ce proverbe, on peut citer d’abord ces lignes écrites par Madame de Maintenon (XVIIe siècle) à l’une de ses amies.

« Que ne puis-je vous donner mon expérience ! Que ne puis je vous faire voir l’ennui qu’il dévore les grands et la peine qu’ils ont à remplir leurs journées ! Ne voyez-vous pas que je meurs de tristesse dans une fortune qu’on aurait eu peine à imaginer ! Jeune, j’ai goûté les plaisirs. Dans un âge plus avancé, je suis venue à la faveur et je vous proteste que tous les états laissent un vide affreux. »

Voltaire nous a laissé aussi sur ce sujet les quatre vers que voici et qui reflètent bien les mêmes idées :

Etre heureux comme un roi, dit le peuple hébété ;
Hélas ! pour le bonheur, que fait la majesté ?
En vain sur ses grandeurs un monarque s’appuie,
Il gémit quelquefois et bien souvent s ennuie.

La Fontaine, dans sa fable du Cerf se voyant dans l’eau (Livre VI, fable 9), la termine par ces deux vers :

Nous faisons cas du beau, nous méprisons l’utile,
Et le beau souvent nous détruit.

Les Italiens disent : Ogni luccioli non e fuoco, ce qui signifie : Tout ver luisant n’est pas feu.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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