LA FRANCE PITTORESQUE
Monter sur ses grands chevaux
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Publié le vendredi 14 avril 2023, par Redaction
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Parler avec hauteur ou avec colère
 

Au Moyen Âge, les chevaux de selle étaient de deux sortes. Les bêtes de chevauchée pour la promenade étaient de petite taille et de vive allure et s’appelaient palefrois, tandis que les chevaux de bataille, appelés destriers — car les chevaliers les conduisaient de la main droite —, avaient de plus grandes proportions, car il fallait galoper en portant de lourds fardeaux.

Monter sur ses grands chevaux. Timbre émis le 5 septembre 2016. Dessin d'Emmanuelle Houdart
Monter sur ses grands chevaux. Timbre émis le 5 septembre 2016. Dessin d’Emmanuelle Houdart

Les appareils de fer dont était bardé le cheval formaient déjà un poids considérable ; ajoutez à cela la pesanteur de l’armure du cavalier. On ne prenait cette monture qu’au moment où l’on devait s’engager sur le terrain ; de là l’expression : Monter sur ses grands chevaux, qui s’appliquait également aux champions qui figuraient dans les tournois où il fallait quelquefois changer de chevaux.

Le proverbe conservé ne s’applique plus maintenant que par allusion aux gens qui se mettent en colère et se disposent à la lutte. Nous avons une autre expression, mais assez vulgaire, qui signifie à peu près la même chose, c’est : Monter sur ses ergots.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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