LA FRANCE PITTORESQUE
Il ne faut pas jeter
le manche après la cognée
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Publié le samedi 20 juin 2015, par Redaction
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Ne pas se décourager dans la lutte avec les difficultés de la vie, ni renoncer à une entreprise parce qu’on a rencontré un obstacle
 

Le regret des biens qu’on nous ôte ne nous rend pas seulement insensibles à la jouissance de ce qu’on nous laisse, il nous en dérobe la vue et souvent même nous y fait trouver un excès d’infortune.

On pourrait donner comme explication de ce proverbe le découragement de certaines personnes qui, ne pouvant réussir dans une entreprise, renoncent aux moyens dont ils se servaient et rendent par dépit une perte plus grande qu’on ne l’avait éprouvée.

Il serait plus sage devant des difficultés, de conserver son sang-froid et son courage en poursuivant avec persévérance le but qu’on s’est préposé.

Ce proverbe déjà connu au XVIIe siècle, est tiré de l’apologue du bûcheron qui laissa tomber le fer de sa cognée et qui jeta le manche le trouvant inutile. Voici le commencement de la fable de La Fontaine :

Un bûcheron perdit son gagne-pain,
C’est sa cognée et, la cherchant en vain.
Ce fut pitié là-dessus de l’entendre.

Un auteur ancien, Sénèque, a dit : Et post malam segetem serendum est, ce qui signifie : Après mauvaise récolte, il faut semer encore.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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