Cette locution proverbiale a été empruntée aux tournois, à ces jeux guerriers d’origine française, si fort en vogue au Moyen Age, dont le but primitif était d’exercer les chevaliers au maniement des armes en développant leur valeur et leur adresse. Ces jeux n’étaient pas sans danger puisqu’ils coûtèrent la vie à un grand nombre de chevaliers. Quelquefois, des haines personnelles changeaient en luttes à mort des combats qui n’auraient dû être que des amusements.

Les dangers que présentèrent les tournois furent tels que les papes les interdirent sous peine d’excommunication. On comprendra alors que l’on ne pût prendre part à ces jeux qu’à certaines conditions, qui concernaient surtout le choix des armes. Celles-ci, en effet, n’étaient admises qu’autant que le tranchant et la pointe étaient suffisamment émoussées ; c’était, ce qu’en langage technique, on appelait armes courtoises.

De cette explication doit ressortir, sans aucune peine, le sens figuré de l’expression : Combattre à armes courtoises, autrement dit : Combattre loyalement, en n’employant, vis-à-vis de ses adversaires, que des moyens et des arguments reconnus honnêtes et permis.

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