C’est être prudent et judicieux
On se sert de cette locution pour désigner une personne qui s’aperçoit d’une fraude ou d’une ruse. Un auteur nommé Dalibray a fait les vers suivants contre un parasite :
Par dessus les plus raffinés Gomor d’avoir bon nez se vante ; Il n’est cuisine qu’il n’évente... N’est-ce pas avoir bon nez ? |
Montaigne, lui aussi a fait usage de cette locution. A Rome, on disait fréquemment d’un homme fin et rusé qu’il était emunctae naris, c’est-à-dire qu’il avait le nez bien mouché, et d’un autre individu qui était dépourvu de capacité, on disait qu’il était naris obesae, c’est-à-dire de nez bouché ou mucosis naribus, de narines pleines. Un auteur latin, Martial, a dit : Non cuicunque datum est habere nasum, ce qui signifie : Il n’est pas donné à chacun d’avoir du nez.
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