LA FRANCE PITTORESQUE
Après moi le déluge
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Publié le lundi 21 novembre 2011, par Redaction
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C’est le propos d’un prodigue ou d’un sans-souci qui ne tient à rien
 

Quelques écrivains attribuent cette odieuse maxime à Néron ou à Tibère. Dans les temps plus modernes, on dit qu’elle fut répétée par Louis XV qui, sentant craquer les vieux ressorts de la monarchie sous les continuelles secousses de la révolution menaçante, aurait dit : « Au reste, les choses comme elles sont dureront autant que moi ; après moi le déluge ».

Paroles à peu près équivalentes à cette pensée : « Que le monde après moi devienne ce qu’il pourra, pourvu que je m’amuse ». Ces paroles furent recueillies, et la ruine de l’état monarchique fut la cause que notre langue possède une locution proverbiale de plus.

Quoi qu’il en soit, ces paroles ne laissent pas que d’être la devise d’hommes que dirige un esprit étroit et égoïste. Cette locution proverbiale : Après moi le déluge, est le propos d’une personne qui a peu de souci de ses héritiers ; elle répond à ce proverbe traduit du grec : Me mortuo, conflagret humus incendiis, ce qui signifie : Moi mort, que la terre soit embrasée par le feu.

Les Indiens disent : Quand je me noie, tout le monde se noie. Dans les causeries de Sainte-Beuve (1864-1869), on rencontre cette phrase : Après moi le déluge : telle était de Chateaubriand l’inspiration habituelle.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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