SOLOGNE (LA)

Chargé par le Comité central agricole de la Sologne de faire le bilan complet des transformations qui avaient eu lieu dans la région au XIXe siècle, H. Denizet, qui était le secrétaire général de cet organisme, ne se contenta pas de s’acquitter de la tâche qui lui avait été confiée : certes, il évoqua, dans son ouvrage, la fondation (le 25 juin 1859), selon un décret du ministre de l’Agriculture, du Commerce et des Travaux publics, de l’association en question, établie dans l’une des salles du château impérial de Lamotte-Beuvron et « interprète de la Sologne auprès du gouvernement », et il décrivit l’œuvre accomplie par le Comité (canal de la Sauldre, routes agricoles, études sur les chemins de fer, travaux d’assainissement en collaboration avec les ponts et chaussées, marnage et chaulage ), mais il mesura aussi avec précision l’influence de cette entreprise considérable sur les productions de la région : dans le domaine de l’agriculture et de l’élevage, des prairies et de la sylviculture, des vignes et des étangs, du commerce et de l’industrie.

D’autre part, il dressa un panorama complet du pays, depuis ses origines (étymologie et topographie, Sologne ancienne), évoquant d’abord une prospérité certaine du terroir, malgré des phases guerrières, puis une longue période de décadence qui commença à la fin du XVIe siècle et au début du XVIIe et laissa entrevoir les « premiers symptômes de renaissance au XVIIIe »...