CROISIC (LE). Précis historique sur la presqu'île croisicaise et la région environnante

Henri Moret souhaitait à l’origine écrire « un petit guide pour les étrangers à la contrée » sur la presqu’île du Croisic, mais, très vite, quand il fut confronté à la réalité superbe et pittoresque des lieux et à la multiplicité des faits à relater, il comprit que la richesse du sujet impliquait d’autres dispositions : l’histoire du Croisic était à la dimension de la qualité de ses sites et il lui fallait restituer dans son travail à la fois ce foisonnement, cette diversité des événements, la veine épique qui caractérisait le passé de la localité depuis ses origines jusqu’au début du XXe siècle.

Tous ces éléments figurent, en effet, dans le destin singulier, souvent prestigieux, de la presqu’île croisicaise. Aussi, après nous avoir présenté d’entrée le terroir sous tous ses aspects (description physique, « mouvements du sol », panoramas et impressions, enchantement d’Honoré de Balzac...), l’auteur évoque-t-il au début de son récit les premiers habitants des lieux : les Vénètes qui vont se retrouver face à César, les Romains, les Saxons et les Bretons d’Outre-Manche, ainsi que les navigateurs qui fréquentent la pointe du Croisic.
Aussi, le ton est donné : l’océan, l’ancienneté de l’habitat, le brassage des peuples et très tôt une activité qui sera fondatrice ici, le commerce. Le sel sera même à l’origine d’une industrie (description d’une saline...