LA FRANCE PITTORESQUE
CHÂTEAUBRIANT (Histoire de).
Baronnie, ville et paroisse
(par Charles Goudé)
Publié le jeudi 6 octobre 2011, par Redaction
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Tout porte à croire que l’antique donjon carré, dont les ruines gigantesques dominent la ville de Châteaubriant, faisait partie des constructions féodales entreprises par Brient Ier au XIe siècle, alors que les terribles invasions normandes avaient cessé et que le pays se relevait. Cette imposante forteresse reçut de son fondateur le nom de castellum Brientii et Châteaubriant devint dès lors le titre seigneurial et le noble berceau d’une des plus illustres familles de Bretagne.

Brient Ier, avec sa mère, fonda également une église et un prieuré à Béré, non loin du château, qu’il confia aux bénédictins de Saint-Martin. La maison de Châteaubriant, qui compta dans ses membres le célèbre serviteur de saint Louis, Geoffroy IV, s’éteignit en 1383, après avoir fourni de généreux guerriers aux grandes entreprises du Moyen Âge et tenu un haut rang auprès des ducs de Bretagne. La famille de Dinan-Montafilant lui succéda pendant un siècle. Françoise de Dinan fut probablement la plus grande des baronnes de Châteaubriant.

Cette « perle de noblesse, de gentillesse et de savoir » se distingua dès sa plus grande jeunesse autant par ses qualités naturelles que par ses grandes richesses. L’infortunée fiancée du prince Gilles de Bretagne qui passa les quatorze premières années de sa vie dans les larmes, l’abandon et la captivité, devint la gouvernante d’Anne de Bretagne, après la destruction de son château à l’issue du siège de Châteaubriant par le sire de La Trémoille. Françoise de Foix, l’épouse de son petit-fils, Jean de Laval, connut un destin tout aussi romanesque. Devenue la maîtresse de François Ier, elle revint vivre dans la...

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