LA FRANCE PITTORESQUE
TOSSE-EN-MAREMNE.
Notes pour servir à l’histoire
d’un village landais
(par le Dr André Gentilhe)
Publié le mardi 4 octobre 2011, par Redaction
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En 1770, le syndic de Tosse était un chirurgien nommé Jean Gentilhe et un siècle plus tard, très exactement, Léopold et Louis Gentilhe prirent une part active à la campagne contre la Prusse : cette ancienneté de l’enracinement local de la famille de l’auteur et l’attachement qu’il vouait à la cité furent sans doute à l’origine de la volonté qu’il eut de publier et de dédier à ses compatriotes cette monographie, « ébauche, selon lui, bien imparfaite, d’une histoire très chère », dans laquelle tous les faits essentiels du passé de Tosse et du pays de Maremne étaient retracés : d’abord les origines du village, celles un peu lointaines et obscures des Ligures et celles, plus proches de nous, de la vieille église (Xe siècle) que l’on peut situer parmi les premières productions de l’art roman, au début de l’ère féodale, érection qui apparaissait comme un symbole du combat des Aquitains contre les Barbares ; ensuite la période pendant laquelle Tosse fut la capitale du pays de Maremne, grâce à son importance religieuse (c’était une paroisse), politique (on y trouvait la résidence seigneuriale), judiciaire (le tribunal y siégeait) et économique.

À noter que sur cette terre privilégiée, le peuple exerçait un véritable pouvoir en tenant des assises en plein air, à Tosse même, chef-lieu de la vicomté, car si le suzerain y régnait, il n’y gouvernait pas, les Tossais lui payant annuellement des redevances et celui-ci leur abandonnant l’usage des terres, dunes, marais, eaux, étangs. Naturellement, des faits de guerre bouleversèrent périodiquement cette coexistence harmonieuse : révolte du...

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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