HABAS (Histoire de)

Particularité régionale, les seigneurs prirent très tôt les localités sous leur protection. Ceux de Habas possédaient une autorité étendue bien au-delà de l’enceinte : chacun d’eux, le tour venu, prenait place à côté des onze autres juges de la cour de Dax. Cette position enviable rejaillissait sur la puissance et la renommée de leur ville.

Le vin de jadis, au XVIIe siècle plus précisément, conciliait l’abondance et la qualité. Une délibération communale du 16 mai 1647 officialise la préférence accordée au jus de la treille locale : « Que les Hôtes et Cabaretiers de Habas, ni aucun habitant, sous quelque prétexte que ce soit, ne pourraient introduire, faire entrer, enchayer dans leurs maisons, ou chais, aucun vaisseau de vin étranger, ni l’exposer en vente, tandis qu’il y en aura du cru des habitants. »

Les années sombres de l’après-Révolution sont marquées par une violence quotidienne. Le 25 mars 1792, l’aubergiste Massie débarque en sang dans la salle municipale de la mairie et prie qu’on lui donne protection : son fils est découvert...