LA FRANCE PITTORESQUE
SAINT-THÉGONNEC
(par François Quiniou)
Publié le vendredi 29 juillet 2011, par Redaction
Imprimer cet article

Parmi les paroisses du Finistère qui vécurent si durement la période révolutionnaire, celle de Saint-Thégonnec (diocèse du Léon), représentait une entité singulière. Enrichie par l’industrie textile et la proximité du port de Morlaix (relations commerciales avec Nantes, les Flandres et l’Espagne), elle comptait en son sein nombre de notables influents, fiers de leur patrimoine architectural, symbole de leur foi chrétienne et de leur sens de la beauté, qui, volontiers frondeurs face à l’Église régnante, allaient se montrer résolument hostiles à l’égard du nouveau pouvoir, après la proclamation de la Constitution civile du clergé.

Les poursuites contre les prêtres insermentés qui refusaient de quitter leurs paroisses, les arrestations (celle de l’abbé Cras à Saint-Thégonnec), les déportations (celle de Thomas Cazuc, prêtre de Guiclan, pour l’Espagne), les emprisonnements (au château de Brest), les émigrations (celle de Mgr de la Marche et de l’abbé Malégol pour l’Angleterre) ne firent que durcir leurs convictions et les inciter à aider les réfractaires.

De leur côté, les prêtres constitutionnels s’acquittaient de leurs fonctions tant bien que mal, sans réussir à gagner la confiance de leurs paroissiens qui faisaient valider (clandestinement) les sacrements officiels par les prêtres insermentés ; par ailleurs, ils avaient souvent contre eux les municipalités...

Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

Imprimer cet article

LA FRANCE PITTORESQUE