LA FRANCE PITTORESQUE
SAINT-NIC. Une paroisse
cornouaillaise pendant la Révolution
(par l’abbé Corentin Parcheminou)
Publié le vendredi 29 juillet 2011, par Redaction
Imprimer cet article

Le territoire de Saint-Nic, habité dès la préhistoire (dolmens, menhirs, objets en pierre polie) a souvent eu, au fil des siècles, une importance stratégique : il était occupé sur la côte et dans les endroits culminants à l’époque gallo-romaine (route d’Is à Lanvéoc) et il a joué un rôle défensif, grâce au Ménez-Holm (grand feu installé à ses sommets pour signaler l’approche de l’ennemi) lors des invasions normandes.

Par la suite, aux XIe, XVe et XVIe siècles, la violence ne l’a pas épargné, mais c’est bien l’époque révolutionnaire, sujet central de cet ouvrage, qui a laissé dans son histoire les traces les plus marquantes. En 1789, les Saint-Nicais n’étaient pas malheureux (culture, élevage, industrie de la toile), même si des réformes s’avéraient indispensables (répartition des impôts), mais les espoirs furent vite déçus : « La Révolution commença par détruire ». Les municipalités furent créées dans la précipitation, la vie devint plus difficile (récolte de 1791 mauvaise), les lois, lues en breton, se succédèrent sans interruption et les prêtres réfractaires furent sanctionnés.

Mais ce qui fut le plus mal accepté, ce fut la loi sur l’accaparement (réserve de denrées et de marchandises), puis la levée en masse (août 1793) et surtout les réquisitions incessantes (chevaux de selle, avoine, descente des cloches de Saint-Côme, qui ne furent pas fondues mais cachées)...

Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

Imprimer cet article

LA FRANCE PITTORESQUE