LA FRANCE PITTORESQUE
ORGÈRES (Histoire de la bande d’)
(par A.-F. Coudray-Maunier)
Publié le vendredi 29 juillet 2011, par Redaction
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Le XVIIIe siècle n’a pas seulement été l’époque des lumières et de la Révolution française : il fut aussi l’ère de la violence crapuleuse et du brigandage ; Cartouche et Mandrin, tous les deux roués vifs, demeurant les exemples les plus célèbres de ce banditisme actif. Toutefois, les hommes et les femmes de la bande d’Orgères, dont cet ouvrage nous retrace l’histoire, sont bien différents de leurs illustres prédécesseurs : chez eux, qu’ils s’appellent Fleur- d’Épine ou le Beau-François, Quatre-Sous ou Jacques-d’Étampes, Tranche-Montagne ou Tue-Tout, il n’y a aucune volonté de s’attaquer aux puissants, comme Cartouche ou aux représentants des autorités, comme Mandrin ; tous ont poussé dans les ornières du crime, en un temps propice aux désordres, aux saccages et aux tueries et ils forment une véritable société parallèle, vouée aux pillages et aux meurtres, avec leurs codes, leur langage, leurs rites et leurs règles implacables.

Réfugiés vers le milieu du XVIIIe siècle dans les forêts du Loiret et de Seine-et-Oise, d’abord vagabonds et mendiants, ils deviennent peu à peu, l’oisiveté et la rapacité aidant, des bandits organisés en troupes et ils écument les campagnes environnantes. Décimés par la maréchaussée et voyant leurs chefs, comme les fameux Renard et Robillard, condamnés à l’échafaud, au gibet ou à la roue, ils ne se dispersent pas pour autant et bientôt, après l’hécatombe judiciaire de 1783, c’est près de 500 hommes qui, sous l’autorité de Fleur-d’Épine et du Beau-François, préparent leurs coups dans les forêts de Boisseaux...

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