DOUBS (Les hautes montagnes du) entre Morteau, Le Russey, Belvoir et Orchamps-Vennes

L’intérêt de l’ouvrage de l’abbé Narbey présenté ici ne réside pas seulement dans le fait qu’il nous entraîne à travers les sites superbes du haut Doubs, de Morteau à Orchamps-Vennes, en passant par Le Russey et Belvoir (...), et ceci hier et aujourd’hui, mais aussi parce qu’il a marqué une date importante dans l’historiographie de cette région, dissipant bien des erreurs et apportant des lumières nouvelles sur son passé, d’abord dans le domaine de l’archéologie (rappel des découvertes faites à Guyans-Vennes en 1849 sur la présence celtique et gallo-romaine en ces lieux) et surtout dans celui de l’histoire : on a longtemps cru « que nos montagnes n’avaient pas été peuplées avant les Croisades et que le val de Vennes était encore un désert au milieu du XIe siècle », mais les chartes et les inscriptions nous apprennent que trois châteaux et six églises y étaient déjà construits à cette époque. Aussi, avec l’aide de M. Desor pour la période de la préhistoire et du colonel de Mandrot quant à l’origine de la féodalité et des communes, l’abbé Narbey a pu établir de solides fondations historiques.

Après avoir évoqué, preuves à l’appui, l’existence de nombreux villages celtiques dans les hautes montagnes du Doubs (langage, roches percées, châteaux gaulois...