Garin de Lamorflan, gentilhomme voyageur de la fin du XIXe siècle, a la plume alerte et le pas léger. Il est sensible au charme du « jardin de l’Armorique » et il parvient fort bien à nous communiquer son émotion née au contact d’une nature chatoyante et prolifique, en bordure d’océan. « E bad è béva hirio ! (Il fait bon vivre aujourd’hui) », lui lance un paysan en passant. « Cette expression poétique me frappa, note l’auteur. Je n’en pouvais plus douter, j’étais bien sur cette terre de Saint-Brieuc où chaque nom est un souvenir, où chaque pierre a sa légende et chaque tradition son culte. »
Dès lors, que faut-il préférer ici ? La ville elle-même, avec « l’énorme massif » de sa cathédrale - « la diversité de ses styles et la magnifique décoration de la chapelle du Saint-Sacrement » - les maisons curieuses de la rue Saint-Jacques, la fontaine Saint-Brieuc, ou le port du Légué, d’où partirent, en 1487, les hardis marins qui furent les premiers à pêcher la morue au large de Terre Neuve ? Ou encore « cette admirable côte de la baie de Saint-Brieuc... Langueux, Yffiniac et la presqu’île d’Hillion, Pléneuf entouré de plages charmantes...
Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.