PLOEUC autrefois et aujourd'hui

Enfant du pays, Jean-Baptiste Illio connaissait le terroir de Ploeuc mieux que quiconque : il avait maintes fois parcouru son sol accidenté, « coupé par de nombreux vallons », contemplé ses points culminants (Gouromplay, La Loge, Gallon...), longé ses cours d’eau, exploré la forêt de Lorge qui, à la fin du XIXe siècle, constituait encore le sixième du canton et visité les communes dont il était formé : Le Bodéo, La Harmoye, L’Hermitage-Lorge, Lanfains, Plaintel.

Il savait tout aussi de son patrimoine architectural (église, calvaires, croix, moulins dont 8 se trouvent sur la rivière le Lié, manoirs et fontaines...). Aussi pouvait-il nous en parler savamment et retracer son histoire en détail, depuis les origines jusqu’à la fin de la Deuxième Guerre mondiale : à partir de l’époque où les lieux étaient habités par les constructeurs de mégalithes (3500-1700), avant les Celtes (IXe siècle) et les Romains (57 avant J.-C.), jusqu’au moment où, pour la première fois, les femmes sont électrices et éligibles dans notre pays (1945). Ces amples perspectives ne nuisent pas à la précision des informations et outre les amoureux de Ploeuc et de sa région, les lecteurs friands de géologie et d’archéologie seront comblés.

L’étude du sol (principalement granitique) y côtoie le panorama topographique ; les divisions administratives anciennes et modernes sont évoquées avec le même souci du détail que les activités locales (agriculture, foires et marchés...) ; les voies de communication, les habitudes vestimentaires (celles de toute la région gallo), la langue, le caractère de cette « population de durs travailleurs »...