VIERZON (Histoire de) et de l'abbaye de Saint-Pierre

La curiosité d’un historien est sans limites : quand le comte de Toulgoët-Tréanna découvre que l’antique chapelle devenue une maison de ferme, appelée communément « le prieuré », qui se trouve dans son voisinage immédiat, n’est autre que la noble abbaye de Dèvre, « contemporaine de Charlemagne », il se plonge dans les archives et s’efforce d’en retracer l’histoire, mais bientôt, lorsqu’il arrive au moment (fin du IXe siècle) où les moines quittent les lieux pour fuir les Normands et gagner d’abord Bourges, puis le château de Thibaud le Tricheur, à Vierzon, c’est tout le passé de « cette noble maison de Vierzon, riche et magnifiquement alliée, parmi les plus illustres de la province », qui lui apparaît : tout d’abord sous les traits du « chevalier de fortune », Thibaud, comte de Chartres, de Blois et de Tours, proche parent de Rollon, qui était venu s’implanter dans le pays, puis d’Hervé III, qui mourut glorieusement aux côtés de Louis IX sous les murs de Tunis, le lion de Juliers remplaçant ensuite, dans l’écusson de Vierzon, le lion de Brabant avant le rattachement à la Couronne (1361).

Toute cette longue période qui vit, ensuite, se succéder des seigneurs apanagistes et engagistes jusqu’à la Révolution, foisonne de malheurs et de faits d’armes - les troupes du Prince Noir dévastent la région et Vierzon...