SAINT-JULIEN-DE-L'ESCAP. Monographie et notice historique

Deux auteurs, l’un instituteur, l’autre curé, aux convictions diamétralement opposées, pour deux présentations à la fois différentes et complémentaires d’un même village qui les rapproche cependant par l’amour qu’ils lui portent. Alfred Saisy centre sa monographie sur les hommes et les femmes qui ont marqué son histoire, fait évoluer la cité ou plus simplement qui y vivent. En répertoriant les familles, par quartier ou par village, il fournit une source d’informations incomparable.

En relatant les habitudes quotidiennes et en dressant le portrait de quelques personnages pittoresques, comme Paul Guyot, à l’appétit démesuré, il révèle son affection pour les gens simples. L’histoire politique et administrative tient une large place dans son étude. C’est l’occasion de communiquer son admiration pour quelques-uns des maires qui ont su accompagner la capacité des habitants à assimiler les idées nouvelles : « Saint-Julien, malgré son esprit capricieux, a toujours été une des communes les plus avancées de l’arrondissement. On y a toujours été relativement éclairé. »

Si le dévouement et l’abnégation de ces élus sont remarquables, l’auteur souligne aussi leur capacité à travailler à l’éducation républicaine de leurs administrés. Il explique aussi que Saint-Julien « est devenu bonapartiste, parce qu’il était révolutionnaire et qu’il n’aimait pas les curés ». Les démêlés entre le clergé et le conseil municipal sont nombreux et Alfred Saisy, s’il se montre partisan...