LA FRANCE PITTORESQUE
AIGRE. Petite patrie
(par Henri Bernazeau)
Publié le lundi 25 juillet 2011, par Redaction
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Aigre devait probablement être, à l’origine, une contrée marécageuse peu propice à l’établissement des hommes, mais la construction de la grande route royale qui reliait Paris à Bordeaux fut une des principales causes de la prospérité de la localité. Le relais qui existait près du gué fut, avec le temps, entouré d’auberges, d’écuries et de bâtiments, faisant d’Aigre une ville importante. Un système de canalisation destiné à assainir la ville fut mis en place, mais ne l’empêcha cependant pas de subir régulièrement des inondations, le lit de la rivière étant souvent au-dessus du niveau des terrains riverains.

Quand, en 1619, Marie de Médicis quitta subrepticement le château de Blois pour chercher un asile auprès de d’Epernon, gouverneur d’Angoulême en révolte contre Louis XIII, elle s’arrêta à Aigre. Le monarque, quant à lui, y passa en 1622, en revenant à Paris après sa seconde campagne contre les protestants. Les registres conservent quelques traces d’actes de l’administration municipale sous la Révolution, révélateurs des préoccupations de l’époque.

Les objets précieux du culte qui auraient dus être déposés à la maison commune disparurent dans la tourmente, alors que les vases en plomb et les objets en fer blanc, avaient docilement été restitués ; la cloche de Verdille lui fut rendue, afin qu’elle puisse continuer à avertir la population de l’arrivée des orages...

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