Deux partis divisaient l’Espagne, celui des Cartes et celui de l’armée de la foi : l’un voulait maintenir la Constitution que le roi avait jurée, l’autre ne cachait nullement le projet de la détruire.
La grande question du droit d’intervention s’agitait dans tous les cabinets de l’Europe : le roi de France la résolut en ces termes, dans le discours qu’il prononça, le 28 janvier 1828, à l’ouverture des Chambres :
« ... J’ai tout tenté pour garantir la sécurité de mes peuples, et préserver l’Espagne elle-même des derniers malheurs.
L’aveuglement avec lequel ont été repoussées les représentations faites à Madrid laisse peu d’espoir de conserver la paix.
J’ai ordonné le rappel de mon ministre : cent mille Français, commandés par un prince de ma famille, par celui que mon cœur se plaît à nommer mon fils, sont prêts à marcher en invoquant le Dieu de saint Louis pour conserver le trône d’Espagne à un petit-fils de Henri IV, préserver ce beau royaume de sa ruine, et le réconcilier avec l’Europe. »
Les résultats de la campagne firent voir que la plupart de ces espérances n’étaient que de nobles illusions.
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