LA FRANCE PITTORESQUE
26 janvier 1786 : mort du médecin
Louis Desbois de Rochefort
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Publié le mardi 26 janvier 2016, par LA RÉDACTION
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On a dit avec raison que Desbois, né le 9 octobre 1750, doit être considéré comme un de ces hommes qui, sans laisser de nombreux témoignages écrits de leur savoir, n’en méritent pas moins nos souvenirs, à cause de l’influence qu’ils ont exercée. En effet, il fut le véritable fondateur de la médecine clinique en France. Un tact fin, une imagination rapide, un jugement excellent et des passions vives donnaient à toutes ses actions cette teinte spéciale d’inspiration qui semble commander, ou qui du moins justifie la confiance publique.

Son père, médecin de la Faculté de Paris, le destina de bonne heure à l’exercice de sa profession. Il n’avait point encore terminé sa licence, que le supérieur de Sainte-Barbe créa pour lui la place de médecin de cette communauté. Cette distinction augmenta l’ardeur qu’il avait de s’instruire ; il puisa dans la fréquentation des hôpitaux les connaissances solides qui, très jeune encore, le placèrent parmi les plus grands praticiens de la capitale.

Louis Desbois de Rochefort

Louis Desbois de Rochefort

À trente ans, il fut nommé médecin de l’hôpital de la Charité de Paris. Ce théâtre convenait à son génie observateur, à son talent pour la pratique du bel art dont il était idolâtre. Une foule d’élèves, dont il était le protecteur et l’ami, suivait assidûment ses visites. Desbois, jaloux de transmettre à ses disciples le fruit de ses méditations sur les maladies, leur expliquait, après ses visites, les phénomènes qui se présentaient dans son hôpital.

Telle est l’origine de la médecine clinique en France. Plusieurs de ses élèves ont rédigé ses leçons ; elles attestent ses profondes connaissances, la finesse de son tact et de son jugement en médecine. Desbois, quoique jeune encore, était répandu dans les premières maisons de la capitale, lorsque la mort vint le moissonner avant l’âge de 36 ans, le 26 janvier 1786.

Il a laissé un Cours élémentaire de Matière médicale, suivi d’un Précis de l’art de formuler, publié après sa mort, avec une notice sur l’auteur, par Jean-Nicolas Corvisart-Desmarets, son ami et successeur à la Charité, livre qui connut plusieurs éditions et qui fut longtemps le seul bon ouvrage que l’on possédât sur ce sujet.

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