LA FRANCE PITTORESQUE
25 janvier 1699 : paix de Carlowitz entre la Porte, l’Empereur, la Russie, la Pologne et les Vénitiens
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Publié le lundi 23 novembre 2009, par LA RÉDACTION
Imprimer cet article Le traité de Ryswick avait pacifié le midi de l’Europe (voy. 20 Septembre 1697) ; il ne restait plus de guerre que celle que les Turcs faisaient à l’Allemagne, à la Pologne, à Venise et à la Russie. Les chrétiens, quoique mal gouvernés et divisés entre eux, avaient dans cette guerre la supériorité. La bataille de Zanta, où le prince Eugène battit le Grand-Seigneur en personne, et dans laquelle périrent le vizir, dix-sept pachas et plus de vingt mille Turcs, abaissa l’orgueil ottoman. Ce revers amena la paix de Carlowitz ; quatre traités y furent signés : « Le premier avec l’Empereur contenait une trêve de vingt-cinq ans, et les Turcs lui cédaient la Transilvanie, sans avoir voulu consentir à lui livrer Tékéli, qui mourut tranquillement bon catholique, à Constantinople, en 1705. Le second traité était avec la Pologne ; c’était une paix perpétuelle. Les Turcs cédaient la forteresse de Kaminiek, qui emportait avec elle la Podolie et l’Ukraine ; la Pologne, de son côté, leur abandonnait la Moldavie. Par le troisième traité, qui n’était qu’une trêve, les Moscowites conservaient Asoph, qu’ils reperdirent depuis par le traite du Pruth, et qui leur est enfin resté par le traité de Belgrade. Par le quatrième, la Morée resta aux Vénitiens, sur lesquels elle a depuis été reconquise par les Turcs. Le roi d’Angleterre et la Hollande furent les médiateurs de ce traité. Ils voulaient sans doute mettre l’Empereur en état d’agir lors de la mort de Charles II, roi d’Espagne, qui ne pouvait vivre longtemps. »

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