CHAMPFROMIER (Histoire de)

Comment l’abbé Genolin, ancien curé de Lancrans et descendant d’une famille implantée depuis fort longtemps (acte de 1580) dans le Bugey, et le chanoine Alloing, archiviste du diocèse de Belley, ne se seraient-ils pas passionnés pour l’histoire de Champfromier, village si proche de Nantua et de Genève, donc au carrefour de tant d’événements ?

Outre les origines néolithiques de l’habitat dans le pays (à Craz-en-Michaille), longuement évoquées, dans son introduction, par le chanoine Tournier, puis l’antiquité et l’invasion (pacifique) des Burgondes, c’est d’abord Champfromier le Haut et Champfromier le Bas, d’où l’on jouit d’une vue admirable, qui apparaît, illustrations à l’appui, et ensuite tout un passé riche et mouvementé : l’histoire de la terre de Nantua, à laquelle appartenait Champfromier, et celle de sa prestigieuse abbaye (destruction par les Hongrois et reconstruction au Xe siècle), les démêlés des prieurs successifs avec leurs puissants voisins, les seigneurs de Thoire-Villars (XIII^e-XIV^e siècles), sans oublier les visites dans la paroisse des prélats Jean de Bertrand (1411, 1414), Barthélemy Vitteleschi (1443), Claude Rup (1481) et Pierre Farsin (1516)...