LA FRANCE PITTORESQUE
Situation géographique de la Haute-Saône
(Région Franche-Comté)
Publié le lundi 19 avril 2010, par Redaction
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La nature n’offre pas de scènes grandioses dans la Haute-Saône, car la mer et les hautes montagnes lui manquent. Mais certaines curiosités naturelles n’y sont pas rares. Les gouffres qui absorbent les eaux et les grandes fontaines qui les ramènent au jour y sont surtout en très grand nombre. Le Frais-Puits, justement fameux dans toute la France, est situé à quelques kilomètres au sud-est de Vesoul, à 1 500 mètres du village de Quincey, tout près de la ligne de Besançon.

Cet entonnoir de 60 mètres de tour, sur 16 à 17 mètres de profondeur, n’a pas une goutte d’eau en temps ordinaire ; mais, à la suite de grandes pluies, il se remplit avec une impétuosité terrible : il peut vomir jusqu’à 80 ou 100 mètres cubes d’eau par seconde. Il monde alors la plaine de Vesoul et accroît tellement le Durgeon que celui-ci, devenu une forte rivière, fait déborder la Saône. Mais le cas est rare, et le tribut du Frais-Puits est généralement fort au-dessous de l’énorme débit de 100 mètres cubes par seconde. On doit considérer ce curieux entonnoir comme le déversoir accidentel d’un bassin souterrain dont la font de Champdamoy est le déversoir constant.

Grotte du Frais-Puis, près de Quincey

Grotte du Frais-Puis, près de Quincey

La font de Courboux, moins célèbre que le Frais-Puits, lui ressemble beaucoup : d’un pourtour de 150 mètres, d’une profondeur de 10, elle forme en temps ordinaire un ruisseau très insignifiant ; mais qu’il pleuve longtemps ou qu’un fort orage s’abatte sur le pays, elle verse toute une rivière qui couvre le vallon de la Quenoche, puis celui de la Linotte, et va enfler le cours de l’Ognon. La font de Courboux se trouve dans une commune du canton de Rioz, Pennesières-et-Courboux.

Ce sont là les deux sources occasionnelles les plus curieuses du département ; mais il en est beaucoup d’autres, parmi lesquelles nous citerons le puits de Voillot ou de Voyo, dans la commune de Varogne (bassin du Bâtard, au nord de Vesoul) ; le trou de Vaugerard, qui a 50 mètres de tour et 13 de profondeur, dans la commune de Châtenois (bassin de la Colombine, au nord-est de Vesoul) ; le trou de Veuvey, sur le territoire de Calmoutier (bassin de la Colombine, à l’est-nord-est de Vesoul) ; le trou de la Roche, dans le bassin du ruisseau d’Échenoz-la-Meline, qui débouche dans la vallée de Vesoul ; le puits de Jacob, à Cult, canton de Marnay, profond de 10 mètres, sur 40 mètres de tour ; la fontaine d’Etuz, dans le même canton de Marnay ; le trou de Pouzelot, à Hugier, également dans le canton de Marnay ; l’entonnoir de Pré-Jean d’Achey, près de Filain, canton de Montbozon, etc.

Quant aux sources proprement dites, on ne saurait citer toutes celles qui émettent un grand volume d’eau, tant elles sont nombreuses. Il faut se borner à mentionner les plus abondantes : la source du Planey, celle de Champdamoy, le gouffre de Gourgeon, la fontaine de Fouvent, celle de Jaleux, celle de Lure. Il y a quelques petites cascades dans la région des Vosges, mais elles ne sont ni hautes ni abondantes, et on ne les connaît guère hors des vallons où elles se précipitent. On pourrait citer celle du Brigandoux, formée par le Beulletin en amont de Faucogney.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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