LA FRANCE PITTORESQUE
Climat de la Haute-Saône
(Région Franche-Comté)
Publié le lundi 19 avril 2010, par Redaction
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Le climat des divers lieux habités de la Haute-Saône varie singulièrement suivant la région à laquelle ces lieux appartiennent. Le point le plus élevé du département atteignant 1 189 mètres, tandis que le plus bas n’est qu’à 186 mètres, les villes, les villages, les hameaux, sont situés à des altitudes très diverses. Or, qui l’ignore, un endroit est d’autant plus froid qu’il est plus élevé au-dessus du niveau de la mer, et non seulement plus froid, mais d’un climat plus inégal, plus sujet aux variations brusques.

C’est pour cette raison que, d’une part, les endroits les plus froids se trouvent dans le nord-est du département, dans la région des Vosges, sensiblement plus élevée que le reste du pays, et que, d’autre part, les endroits les plus chauds et les plus agréables à habiter se trouvent dans le sud-ouest, sur la basse Saône et le bas Ognon. Une autre raison de cette amélioration du climat dans le sens du nord-est au sud-ouest, c’est que la région vosgienne est formée de roches plus froides que la portion calcaire du département ; ses grès et ses granits, souvent recouverts de forêts, absorbent moins la chaleur du soleil, et, comme ils sont peu perméables, ils boivent peu les eaux superficielles, ce qui cause la fréquence des étangs et une plus grande humidité.

En somme, le département étant situé entre le 47e et le 48e degré de latitude, c’est-à-dire à presque égale distance du Pôle et de l’Équateur (un peu plus près toutefois du premier), il appartient à la zone dite tempérée, comme d’ailleurs la France entière. Plus spécialement, il est régi par le climat rhodanien, l’un des sept entre lesquels on a l’habitude de partager la France, et qu’on nomme : climat vosgien (à Langres, par exemple), climat séquanien (à Paris), climat armoricain ou breton (à Brest), climat girondin (à Bordeaux), climat méditerranéen (à Toulon), climat auvergnat (au Puy-en-Velay), enfin climat rhodanien : celui-ci est moins égal que les climats séquanien, breton, girondin et méditerranéen, moins brusque et moins dur que le climat vosgien et que l’auvergnat.

Si toute l’eau tombée du ciel pendant l’année restait sur le sol sans être absorbée par la terre ou pompée par le soleil, on recueillerait dans les douze mois une nappe d’eau de 59 centimètres de profondeur à Vesoul et à Gray, de 80 centimètres à Lure, et probablement d’un mètre, sinon plus, dans les hautes vallées et sur les cimes des Vosges. La moyenne pour toute la France est de 77 centimètres.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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