On désigna principalement sous ce nom les aventuriers et les gens de guerre qui prirent part à la Praguerie. Plus tard ce fut le sobriquet que l’on donna aux francs-archers, milice qui ne jouissait pas d’une très grande réputation de bravoure, ainsi que le prouve une vieille chanson dont voici quelques couplets :
Un Franc-Taupin un si bel homme estoit, Borgne et boiteux pour mieux prendre visée ; Et si avoit un fourreau sans espee ; Mais il avoit les mulles au talon. Deriron, vignette sur vignon.
Un Franc-Taupin un arc de fresne avoit Tout vermoulu, sa corde renouée ; Sa flesche estoit de papier empennée, Deriron, etc.
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Un Franc-Taupin de Haynaud revenoit ; Sa chausse estoit au talon deschirée ; Et si disoit qu’il venoit de l’armée ; Mais onc n’avoit donné un horion Deriron, etc.
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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.