LA FRANCE PITTORESQUE
Bagaudes
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Publié le mardi 13 avril 2010, par Redaction
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Paysans insurgés de la Gaule, appelés ainsi, suivant plusieurs, du mot gaulois bagad, attroupement. Cette révolte, causée par la profonde misère où étaient plongés les habitants des campagnes, et par les odieuses vexations des agents du fisc, eut lieu vers l’an 270 de notre ère. Autun fut assiégé par les Bagaudes, emporté d’assaut après un siège de sept mois, et entièrement dévasté.

Les mesures à la fois fermes et conciliatrices de l’empereur Claude le Gothique parvinrent à comprimer ce mouvement populaire, qui éclata de nouveau d’une manière plus terrible sous Dioclétien. Les insurgés pillaient, brûlaient les cités et les villages des sénateurs, poursuivaient et massacraient les officiers impériaux. Deux hommes, &AEliglianus et Amandus, au nom desquels on frappa des monnaies, furent élus empereurs.

Ces succès furent de peu de durée. Après avoir vu leurs troupes battues et dispersées eu plusieurs rencontres, Ælianus et Amandus furent assiégés dans un camp retranché situé près du confluent de la Seine et de la Marne, et périrent les armes à la main, après une héroïque résistance. Ce lieu, aujourd’hui Saint-Maur, conserva longtemps le nom de camp des Bagaudes. Malgré ces désastres, la Bagauderie fut loin d’être anéantie ; elle se réfugia dans les montagnes, les forêts et les contrées les plus sauvages de la Gaule, comme dans les pays Basques et l’Armorique, où, jusqu’à la chute de l’empire romain, elle subsista sans interruption, se recrutant de proscrits et d’esclaves fugitifs.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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