LA FRANCE PITTORESQUE
Deuxième République (1848-1852)
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Publié le vendredi 9 avril 2010, par Redaction
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Points de repère de l’Histoire de France : Deuxième République (1848-1852). Précis chronologique abrégé consignant les événements marquants et faits historiques notoires sous la Deuxième République (1848-1852). Toutes les dates principales nécessaires à une bonne compréhension de l’Histoire.

1848
Février (23-24-25) : Journées révolutionnaires préparées par une vive agitation, à Paris et en province, contre le gouvernement de Louis-Philippe ; (24) : Fuite de Louis-Philippe ; (25) : Son abdication ; Pillage des Tuileries, sanglants combats dans Paris. Constitution du Gouvernement provisoire (24 février). Les membres sont : Dupont de l’Eure, Lamartine, Crémieux, F. Arago, Ledru-Rollin, Garnier-Pagès. Les secrétaires du gouvernement sont : A. Marrast, Louis Blanc, Flocon et Albert. — Proclamation de la République (25 février). — Abolition de la peine de mort en matière politique (26 février). — Création des Ateliers nationaux dans le but de donner du travail aux ouvriers (26 février). — Abolition des titres de noblesse (29 février). — Fixation à 10 heures de la journée légale de travail (2 mars). — Mouvements socialistes et tentatives diverses pour en assurer l’adoption : Paris et départements (février à mai). — Décret d’abolition de l’esclavage aux colonies (27 avril). — Ouverture de l’Assemblée constituante, dont la formation avait été décidée par décret du 5 mars (4 mai) ; elle comprend 900 membres élus au suffrage universel sur scrutin de liste ; l’Algérie et les colonies y sont représentées ; les membres de l’As-semblée reçoivent une indemnité de 25 francs par jour. — L’Assemblée proclame de nouveau la République. — Dissolution du Gouvernement provisoire (6 mai). — L’Assemblée décide la formation d’une commission exécutive de cinq membres qui assumeront le gouvernement : ce sont Arago, Garnier-Pagès, Lamartine, Ledru-Rollin, Marie (10 mai). — Fête nationale de la Concorde (21 mai). — Premières élections en faveur du prince Louis-Napoléon Bonaparte dans trois départements, validées par l’Assemblée (13 juin). — Dissolution des Ateliers nationaux (23 juin). Ils n’ont rendu aucun service, mais ont coûté fort cher, et leur suppression est le prétexte d’émeutes graves qui durent plus de trois jours (23-28 juin). — La Commission exécutive démissionne : Paris en état de siège, le général Cavaignac reçoit tous les pouvoirs ; l’émeute est générale dans Paris ; l’archevêque Affre y trouve la mort, ainsi que des généraux, des représentants du peuple, etc. — Continuation des travaux parlementaires. Nouvelle Constitution proclamée le 12 novembre : elle institue une présidence de la République, le président sera élu pour quatre ans et rééligible ; une assemblée législative de 750 membres élus au suffrage universel, pour trois ans. — Élections pour la présidence de la République (10 décembre). Louis-Napoléon Bonaparte est élu au suffrage universel à une forte majorité ; il prête serment de fidélité à la Constitution le 20 décembre. — Cette année a été l’une des plus agitées que l’histoire politique du pays ait enregistrées ; elle a vu la mort de Chateaubriand le 4 juillet : il était âgé de plus de quatre-vingts ans.

1849
Procès devant la Haute-Cour, à Bourges, des chefs des tentatives révolutionnaires de mai 1848 ; Barbés, Blanqui, Raspail, Sobrier et autres sont condamnés (7 mars-2 avril). — Un corps expéditionnaire français est envoyé en Italie au secours du roi de Piémont qui vient d’être battu par les Autrichiens : débarquement à Civita-Vecchia (avril-mai). — Le corps expéditionnaire est dirigé sur Rome d’où une révolution a chassé le pape Pie IX, pour le rétablir dans ses droits : il fait le siège de la ville, qui est prise et occupée les 2 et 3 juillet : généraux Oudinot et Vaillant. — Dissolution de l’Assemblée constituante (26 mai) et installation de l’Assemblée législative : Dupin en est le premier président (28 mai). — Insurrections à Paris 13 juin, à Lyon 15 juin. — En Algérie, la conquête s’est étendue, mais il y a eu à réprimer de graves soulèvements contre notre domination (octobre et novembre). — Mort en cette année des maréchaux Bugeaud, 10 juin et Molitor, 28 juillet.

1850
Création de commandements militaires embrassant chacun une partie du territoire : loi du 15 février. — Réorganisation de l’enseignement public : loi Falloux du 15 mars. — Loi restreignant le suffrage universel (31 mai). — Agitation socialiste à Paris et dans les départements (mai à octobre). — Loi punissant de la déportation les crimes politiques, et décret désignant des îles de l’Océanie et Belle-Isle-en-Mer comme lieux de déportation (8 juin et 23 juillet). — Vote de diverses lois sociales (15 juillet). — Entrevues et négocia-fions entre les légitimistes (comte de Chambord) et les représentants du parti orléaniste (branche cadette) en vue de leur fusion (août-septembre). — Mort de Louis-Philippe en Angleterre (26 août). — Grandes revues militaires au camp de Satory par le prince Président (septembre et octobre). — Mort de Balzac.

1851
Année d’agitation parlementaire. — Vive opposition à la politique du prince Président. — Troubles dans plusieurs départements. — Un parti nombreux et remuant réclame le retour à la Constitution de 1848. — Le général Magnan est nommé gouverneur de Paris (17 juillet). — Arrestation pendant la nuit, à leur domicile, de plusieurs députés de l’opposition (1er - 2 décembre). — Coup d’État. — Nouveau plébiscite le 2 décembre ; par 7 500 suffrages, le prince Napoléon, élu pour dix ans, reçoit tous pouvoirs pour établir une nouvelle Constitution. — Malgré cet état d’effervescence, les travaux publics n’ont pas été négligés : les lignes de chemins de fer en cours de construction ont été poussées de plusieurs sections, ou achevées ; pose de la première pierre des Halles centrales de Paris (septembre). — En Algérie, expédition du général Saint-Arnaud contre la Petite-Kabylie (mai-juillet). — Bombardement des ports marocains de Salé et Rabat en punition d’actes de piraterie (26 novembre). — En cette année meurt, à Froshdorff, la duchesse d’Angoulême, fille de Louis XVI (née en 1778). — Exil de Victor Hugo.

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