LA FRANCE PITTORESQUE
10 février 1825 : Bolivar est proclamé
le sauveur du Pérou
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Publié le jeudi 18 mars 2010, par LA RÉDACTION
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Dans un congrès national rassemblé à Lima (20 septembre 1822), le général Saint-Martin avait déclaré qu’après dix années de combats livrés pour l’indépendance de trois grandes républiques, il voulait se soustraire aux reproches d’ambition qui s’élevaient contre lui, et rentrer dans l’obscurité de la vie privée.

La retraite de ce général devint fatale à l’Etat qu’il avait fondé ; les partisans de l’Espagne profitèrent de l’anarchie qui épuisait les ressources de la nouvelle république. Canterac rentra à Lima le 18 juin 1823, au nom de Ferdinand VII, et les chefs des indépendants furent aussitôt proscrits.

Tout paraissait désespéré, lorsque Bolivar entreprit de consommer au Pérou le grand œuvre de la liberté américaine. Alliant les mesures politiques aux opérations militaires, il ranima à là fois l’énergie des citoyens et la confiance des troupes. Les journées de Jamin, Saracucho (voy. 22 Janvier 1825), frappèrent d’un coup inattendu et décisif la puissance espagnole. La plupart de ses troupes passèrent dans les rangs colombiens, ou déposèrent les armes aux conditions accordées au général Canterac, qui capitula le même jour que le vice-roi La Serna.

Le 10 février 1825, Bolivar voulut déposer dans les mains d’un congrès national la dictature qu’il avait acceptée pour affranchir le Pérou. Mais cette assemblée, loin d’y consentir, lui décerna de nouveau, avec l’autorité suprême, les titres de père du peuple et de sauveur du Pérou.

Quelques mois après, l’indépendance du Pérou se raffermit encore sur ses bases, (voy. 6 Aout 1825.)

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