LA FRANCE PITTORESQUE
10 février 1763 : traité de Paris
entre la France et l’Angleterre
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Publié le mercredi 10 février 2016, par LA RÉDACTION
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Ce traité de Paris marque la fin de la pénible guerre de Sept Ans. Nous sommes dans la deuxième partie du règne de Louis XV. Cette guerre en dentelles — c’est celle de Barry Lyndon, film historique de Stanley Kubrick sorti en 1975, adapté du roman Mémoires de Barry Lyndon, et dont l’action se situe en Irlande, au début de la guerre de Sept Ans, un voyou irlandais conquérant le cœur d’une riche veuve et assumant la position de son mari mort — vient d’opposer la Grande-Bretagne et la Prusse d’une part, à la France et à l’Autriche d’autre part.

Plusieurs puissances vont donc se battre : les puissances protestantes d’un côté, contre les puissances catholiques de l’autre, et cela sur plusieurs continents, ce qui fait que certains historiens y voient en quelque sorte un prélude aux futures guerres mondiales.

Quel était l’enjeu de ce conflit ?
Le contrôle des mers essentiellement, et certaines colonies. En Amérique la Nouvelle-France est un gigantesque territoire qui s’étend de la partie est du Canada à la Louisiane notamment, avec aussi Terre-Neuve et ses bancs de morues. On est loin des quelques arpents de neige dont Voltaire parle avec désinvolture.

La prise de Québec le 13 septembre 1759 durant la guerre de Sept Ans (victoire britannique décisive). Peinture de Hervey Smyth (1797)

La prise de Québec le 13 septembre 1759 durant la guerre de Sept Ans
(Bataille opposant les Français à l’armée britannique et se soldant par une victoire décisive
de cette dernière). Peinture de Hervey Smyth (1797)

Cette guerre se termine par la victoire des Britanniques. C’est du reste le début de leur suprématie mondiale. Le traité de Paris stipule, certes, que les Anglais nous rétrocèdent Belle-Ile, mais nous rendons l’Acadie, le Canada, Saint-Vincent, Tobago aux Antilles, sans parler des possessions en Inde — nous ne gardons que des miettes, dont Pondichéry et Chandernagor. La France garde tout de même son droit de pêche à Terre-Neuve, les terres de Saint-Pierre-et-Miquelon, les îles antillaises comme la Guadeloupe, la Martinique et Saint-Domingue.

Pour le reste, la Grande-Bretagne est gagnante. Mme de Pompadour a eu tort de nous pousser dans les bras de l’impératrice d’Autriche Louis XV devient très impopulaire, et nous aurons, c’est vrai, notre revanche, mais seulement sous Louis XVI, avec les colonies américaines.

Franck Ferrand
Europe 1

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